AXE HYPOTHALAMO - HYPOPHYSO - GONADIQUE

CHAPITRE PREMIER

 

AXE HYPOTHALAMO – HYPOPHYSO – GONADIQUE

 

 

            C’est un mécanisme anatomo-physiologique de production et de contrôle hormonal pour la croissance, la reproduction, l’allaitement et ayant comme centrale l’hypothalamus et l’hypophyse ou encore c’est le mécanisme anatomo-physiologique basé sur le principe de releasing  et l’inhibiting hormonal dans le système neuro-endocrinien complexe et interdépendant hypothalamo-hypophyso-gonadique.

 

            Bien que cet axe soit déjà fonctionnel pendant la vie embryonnaire, cependant l’activité des gonadostats (neurones gonadotropes)  secrétant  la GnRH ou LH-FSH-RH est très faible chez l’enfant à tel point qu’elle ne peut induire la sécrétion de FSH-LH pour agir sur les gonades. Elle n’entre en scène qu’à partir de la puberté.

Le syndrome de Kallmann est une maladie héréditaire caractérisée par l’absence de développement pubertaire suite à la non sécrétion des GnRH (LH-FSH-RH). Les GnRH sont peu secrétées aussi du placenta et de gonade et leur rôle est peu connu.

La sécrétion des GnRH est nocturne et pulsatile ; à rythme lent (un pic toutes les 2 à 3 heures de temps). Le feed-back (recontrôle négatif) par des stéroïdes gonadiques circulant même à faibles concentrations du fait de l’hypersensibilité d’hypothalamus (gonadostats) pendant l’enfance.

Cette sensibilité de gonadostats aux stéroïdes gonadiques régresse à partir de la puberté (la maturation des gonadostats s’exprime par cette insensibilité aux stéroïdes gonadiques ?) tandis qu’apparaît une hypersensibilité d’hypophyse (récepteurs hypophysaires) à ce  neurofacteur (GnRH).

 

            Le rythme de la sécrétion de GnRH, de même que l’amplitude des pics de sécrétion sont conjointement indispensables au déclenchement des secrétions hypophysaires de LH et de FSH et donc de la puberté.

 

 

1.1.  HYPOTHALAMUS

 

L’hypothalamus est comme un thermostat. Il contrôle à la fois la fonction neuro-végétative

et une grande partie de la fonction endocrinienne. Ce n’est pas un organe anatomique comme tel, mais seulement une grappe de cellules nerveuses du cerveau qui secrètent des neurohormones spécifiques (releasing hormones) agissant sur les récepteurs d’hypophyse, hypophyse qui à son tour va libérer des hormones hypophysaires dont l’action se fera à distance sur des organes spécifiques pour la production d’hormones appropriées dont le corps  a besoin.

 

            C’est une aire du système nerveux central, du diencéphale plus précisément, située à la base  du cerveau et forme le plancher partiel du 3ème ventricule.

 

Il est  relié antérieurement au chiasma optique, postérieurement aux corps mamillaires. Il a des relations directes avec l’hypophyse par la tige pituitaire grâce à une expansion du plancher du 3ème ventricule appelée éminence médiane.

 

Les neurohormones (hormones hypothalamiques = neuromédiateurs) agissant sur la neurohypophyse : Dopamine, Somatostatine et Sérotonine sont secrétées par les cellules de noyaux hypothalamiques et déposées aux terminaisons des axons, tandis que celles agissant sur l’adénohypophyse : GHRH (hormone libérine d’hormone de croissance), GnRH, CRH (corticolibérine), TRH (thyréolibérine), PIF-PIR passent par la voie sanguine du système porte hypophysaire de Poppe et Fielding par les récepteurs spécifiques.

 

Le recontrôle négatif se nomme feed-back.

Une hormone (ex. œstrogène) est une substance secrétée par une glande donnée (l’ovaire) puis véhiculée par le sang pour agir à distance sur un organe donné (l’utérus) pour une fonction déterminée (développement et sensibilisation du myomètre au cours de gestation).                                                                                                                                       

 

 

1.2.  HYPOPHYSE

 

C’est la glande pItuitaire de ± 660 gr chez un adulte. Elle est localisée dans la sella turcica,

à la base de deux hémisphères cérébrales par une tige mince.

L’hypophyse a deux pools ou compartiments pour le stockage d’hormones hypophysaires. Un pool est immédiatement disponible du fait de la réaction instantanée de l’hypophyse. L’autre pool est de réserve, libérable sur une longue stimulation. La capacité hypophysaire est l’ensemble de ces 2 pools influencée par les stéroïdes circulants. 

 

 

1.2.1.        HORMONES GONADOTROPES

(=Hormone Hypophysaire = Hormone gonadotrope = gonadostimuline = gonadotropin).

 

1.2.1.1.  F.S.H. (= Follicle Stimulating Hormone)

 

Est une glycoprotéine formée de deux sous- unités non identiques α et β.

 

·        Elle induit : - la sélection de follicule dominant ;

- la prolifération cellulaire de la granulosa ;

- la transformation de testostérone en oestradiol augmentant ainsi la    

  concentration d’oestrogène au sein de follicule ;

- la pollution nocturne (sans spermatogenèse) en agissant sur la prostate et la    glande séminale au début de la puberté ;

- les menstrues avec cycle anovulatoire au début de la puberté et du climatère.

 

      Elle est inhibée par l’inhibine concentrée dans le liquide folliculinique.

 

 

1.2.1.2. L.H. (= Luteinizing Hormone)

 

            Est une glycoprotéine composée de deux sous- unités non identiques α et β.

 

·        Elle entraîne : - la production d’androgène (androsténedione et testostérone)  par les cellules de la thèque.

    - l’ovulation suite au pic de LH ;

    - la production de progestérone (12 heures avant l’ovulation ?) ;

    - la formation et maintien du corps jaune.

    - la spermatogenèse par le biais de testostérone.*

 

 

1.2.2.        HORMONE LACTOGENE

(= Hormone Lutéotrophique = LTH = Prolactine).

 

C’est une polypeptide mammotrope (induit la croissance mammaire) et lactotrope (déclenche et entretient la lactation).

 

La LTH est : - stimulée par les substances suivantes : chlorpromazine, réserpine et le stress ;

                    - inhibée par L-Dopa et la surcharge hydrique ;

                    - contrôlée par l’hypothalamus par l’intermédiaire de PIF et de PRH.

 

 

1.2.3.        HORMONES GONADIQUES (=hormones sexuelles)

 

1.2.3.1.  HORMONES OVARIENNES

 

a)       Œstrogène : stéroïde à 18 atomes de carbone : oestrone (E1), oetradiol-17-β (E2), oestriol (E3).

                   Elle induit :

-          le développement de seins et d’organes génitaux féminins ;

-          les caractères sexuels secondaires chez la femme ;

-          l’ouverture de l’orifice externe du col utérin et le relâchement du tonus de l’orifice interne du col ;

-          la pénétration de glycogène dans les cellules de la muqueuse vaginale et confère un pH acide( 4 - 4,5) au vagin suite à la transformation de glycogène en glucose grâce à l’action de glycogénase et celle de glucose en acide lactique par l’action de bacilles de Dordelein ;

-          la glaire cervicale en la rendant filante lors d’ovulation ;

-          le déclenchement du pic LH et influence la qualité du corps jaune.

 

L’oestradiol joue un grand rôle dans la croissance folliculaire en stimulant les cellules de la granulosa et en favorisant l’apparition des récepteurs de LH.

 Il intervient aussi dans la sélection du follicule (seul le follicule ayant assez d’E2 aurait suffisamment des récepteurs à FSH).

 

b)      Progestérone : stéroïde à 21 atomes de carbone, secrétée par les cellules de la

      granulosa, surtout du corps jaune.

                    Elle induit :

-          la desquamation et plicaturation de la muqueuse vaginale ;

-          la modification de la glaire cervicale (intensification avant de disparaître) ;

-          l’épaississement de l’endomètre pour la nidation ;

-          l’inhibition de la contractibilité du myomètre (ainsi le myomètre devient insensible à l’action d’ocytocine) ;

-          l’augmentation de contractibilité de cils et de muscles tubaires.

-          Le relâchement de la musculature ( lisse ) d’utérus ,de vessie et du tube digestif pendant la grossesse, facteur favorisant la stase urinaire et intestinale d’où infection urinaire ; constipation et pyrosis beaucoup  plus fréquents chez la gestante que chez la femme non gravide.

 

c)       Androgènes : stéroïde à 19 atomes de carbone.

 

       Nous avons :

-          Androsténedione (intermédiaire métabolique dans la biosynthèse d’oestrone) ;

-          ± la Testostérone ;

-          ± la Dehydro-EpiAndrostérone (DEA).

 

d)   Inhibine : polypeptide secrétée par les cellules de la granulosa  et se retrouve dans le

    liquide folliculaire.

                 

                      Elle induit :

-          l’inhibition de la FSH ;

-          la retro-inhibition sur l’hypothalamus.

 

e)       Activines : peptides secrétées par des cellules de la granulosa et se retrouve dans le

 liquide folliculaire.

 Elle agit comme la LHRH, c’est-à-dire stimule la FSH et la LH.

 

 

1.2.3.2.  HORMONES TESTICULAIRES

 

a)       Androgènes

 

L’androgène le plus important est la testostérone qui est secrétée par les cellules de Leydig

sous l’influence de LH.

La testostérone est métabolisée par le foie en androstérone, épiandrostérone et en étiocholamine dont la présence dans les urines est sous forme de 17 –kétostéroïde.

 

La testostérone a pour rôle de :

-          développer les organes génitaux masculins ;

-          assurer la spermatogenèse ;

-          donner les caractères sexuels masculins (pilosité, développement des cordes vocales),

-          potentialiser la rétention de calcium et de phosphate dans les os,

-          induire l’ossification de cartilage de conjugaison qui met fin à la croissance de l’organisme en taille.

 

b)      ± Oestradiol

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :